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Baptisée
Corps Célestes, cette 5e édition de la BPM évoque notre fascination pour le Cosmos, les astres, les étoiles et l'imaginaire qui les accompagne comme les constellations. Les corps célestes, infiniment lointains, nourrissent les rêves de conquêtes, mais permettent aussi de relier la vie terrestre au cosmos et possiblement d'expliquer les origines de la vie sur terre – les atomes sont d'origine stellaire. La programmation de cette édition veut réunir les destins des humains à celui des astres. À l'instar des pulsars, ces étoiles émettant de façon périodique un rayonnement très intense, chaque existence n'est-elle pas un corps céleste ?
Des Corps en Quête d'Infini
Pour
Smith (
Désidération, La Filature), notre civilisation semble avoir perdu quelque chose de fondamental dans son rapport quotidien avec le ciel étoilé. Ce constat est partagé par les photographes invités pour cette édition.
La dérive des pôles de Vanessa Gandar (Séchoir) questionne les relations que les humains entretiennent avec le vivant, la Terre et le Cosmos à partir du phénomène de la chute des météorites. Dans
Bas Monde (CCFF), Marie Quéau rappelle la fragilité du corps humain, expose sa matérialité, tout en le rattachant à des mythologies du dépassement se nourrissant à la fois de l'Antiquité et de la science-fiction. Cette trilogie d'expositions monographiques majeures est complétée par
Stardust de Michal Korta (Kohi). La série présente une constellation de grains de beauté, révèle un univers à part entière. Le lien entre corps humain et infini interstellaire est connu. Dans la Grèce antique,
Kosmos signifiait à la fois l'ordre du monde, la parure, et l'ornement corporel.
Marie Quéau, Odds & Ends
L'influence des Astres
La fascination pour les astres errants, se retrouve dans plusieurs expositions collectives : la Lune dans les expositions
Sous Influence (Musée des Beaux-Arts),
Ce soir, la Lune rêve avec plus de paresse et
Milky Way de Laura Keller (Galerie de la bibliothèque Grand'Rue). La BPM 2022 a invité l'artiste américaine Penelope Umbrico à concevoir
Moon Gazers, oeuvre inédite basée sur la collecte de photographies de la Lune auprès des habitants de la région Grand Est (Hombourg et Musée des Beaux-Arts).
Pour le collectif berlinois CUCO, (
The Sky Looks Amazing From Here, Kunsthaus L6) la vision des astres, rencontre avec l'inaccessible, permet un espace pour l'imagination. La fabrication des images dans la mise en scène de l'Univers et l'intérêt pour les dispositifs d'observation astronomiques se retrouvent dans l'exposition
Valles Marineris (Quai des cigognes). Inspirée par Mars, l'exposition présente plusieurs points de vue à travers l'évolution des sciences, de l'observation au télescope jusqu'aux images prises par des caméras embarquées dans des sondes ou des rovers.
Des Forces Telluriques
Présentées à Thann, les expositions
Face au vent du monde (parcours berges de la Thur) et
Là où les routes s'arrêtent (médiathèque) réunissent les déserts traversés par Bernard Plossu et Francis Kauffmann. Les roches et les paysages désertiques sont autant de témoignages des temps immémoriaux d'une Terre d'avant la présence humaine. Ces paysages, dont chaque génération humaine hérite, permettent une circulation de rites et de récits. Invitée en résidence de création, Amandine Freyd (
Impressions cosmo-telluriques, Chapelle Saint Jean) s'est rendue sur des lieux dit de haute énergie dans les Vosges et le Sundgau. Ces photographies du monde minéral, en relation avec des forces telluriques enfouies nous relient aussi à ce qui relève du sidéral.
The 5th edition of the Mulhouse Biennial of Photography (MBP), Corps Célestes evokes a fascination with the cosmos, the stars and the imagination, which accompanies them like a constellation. Celestial bodies, infinitely distant, nourish dreams of conquest, but also link earthly life with the cosmos and propose to explain - owing to the celestial origins of atoms - the beginnings of life on earth. The programme joins human destinies with the destinies of stars. Isn't each existence after all, like a pulsar periodically emitting intense radiation, a celestial body?
Bodies Questing Infinity
Smith (Désidération, La Filature) believes that our civilization has lost something fundamental in its everyday relationship with stars in the sky. This edition's photographers share in this same belief. In La dérive des pôles, Vanessa Gandar (Séchoir) explores the phenomenon of falling meteorites to question our relationship to living things, the earth and the cosmos. Marie Quéau's Bas Monde (CCFF) draws attention to the fragile materiality of the human body whilst bridging it with mythologies of transcendence from antiquity and science fiction. The last in this trilogy of monographic exhibitions is Michal Korta's Stardust (Kohi). This series presents a constellation of beauty spots as a universe in its own right. Human body and interstellar infinity have long been linked. Kosmos in Ancient Greece signified the order of the world but also meant adornment and bodily ornament.
Astral Influences
The allure of planets and wandering stars features in many of the group exhibitions, and the moon appears in Sous Influence (Musée des Beaux-Arts) as well as in Ce soir, la Lune rêve avec plus de paresse and Milky Way by Laura Keller (Galerie de la bibliothèque Grand'Rue). Additionally, the MBP 2022 invited the American artist Penelope Umbrico to create a new collaborative work - A Moon Gazer Society - based on photographs of the moon taken by people living in the region of the Grand Est (Hombourg and Musée des Beaux-Arts).
For the Berlin collective CUCO, (The Sky Looks Amazing From Here, Kunsthaus L6) looking at the stars and meeting the inaccessible, give way to the imagination. The exhibition Valles Marineris (Quai des cigognes) features the fabrication of images which go on to shape our vision of the universe and an interest in astronomical instruments of observation. Inspired by Mars, the exhibition presents viewpoints across scientific developments, from telescopic observation to images captured on probe or rover cameras.
Telluric Forces
The exhibitions in Thann Face au vent du monde (route along the Rangen) and Là où les routes s'arrêtent (médiathèque) bring together the desert crossings of Bernard Plossu and Francis Kauffmann. Rocks and desert landscapes are testaments to a time immemorial when human life did not exist on earth. These landscapes are every human generation's inheritance and enable the circulation of rites and stories. Resident artist Amandine Freyd (Impressions cosmo-telluriques, Chapelle Saint Jean) visited the high-energy sites in the Vosges and Sundgau. Her photographs of a mineral world buried in telluric forces transport us to the sidereal.