Jean Marquès, Avó e o fogo, 2018
EXPOSITION

COMME DES TOURBILLONS DE POUSSIÈRES

Exposition collective à la Bibliothèque Grand'rue / Group show at the Library, Grand'rue, Mulhouse



ABSALON, FRANÇOIS DELADERRIÈRE, EMMET GOWIN, PAUL GRAHAM, RICHARD KALVAR, OLIVIER KERVERN, GÉRALDINE LAY, BENOIT LINDER, JEAN MARQUÈS, NICOLAS NIXON, LOUIS PERREAULT, ANTOINE SEITER, ISSEI SUDA, JOHAN VAN DER KEUKEN.
Commissariat : Pascal Amoyel

« Comme des tourbillons de poussière est une proposition de réponse au thème de la Biennale « This Is the End », dont elle vient interroger la charge irrévocable pour la remettre en mouvement, en images et dans les écarts entre les images. En s’originant dans une disparition, la photographie n’a-t-elle pas en propre justement de faire apparaître simultanément, en elle, présent et passé, apparition et disparition ? Alors comment cela pourrait-il être la fin ? Le temps de la photographie n'est-il pas plutôt celui d'un devenir ?

Concevant la photographie comme lieu de passage, l’exposition, donnera également une grande place au livre, forme qui entretient un rapport singulier à la temporalité. Le passage du temps s'y déploie dans le vide et les silences, dans l’intervalle entre les images, que permet à la fois l’espace d’attraction-écart de la double page, et le feuilletage, simple fait de tourner les pages. Comme dans une photographie, le temps du livre oscille constamment entre fin du mouvement et reprise. Qu’advient-il de la fin, après la fin ? La vie est devenue lumière. La lumière s’est faite image. » Pascal Amoyel.

Pascal Amoyel travaille avec la photographie au sein de pratiques qui se répondent et s’éclairent : travail personnel, commissariat d’exposition, conception éditoriale, écriture. Un des aspects de sa recherche porte sur la manière dont le dispositif de monstration modèle la façon dont le spectateur acquiert le savoir sur l’ensemble photographique qu’il découvre, au mur ou dans l’espace du livre, chaque forme induisant une temporalité propre. Ses images sont exposées en France et à l’étranger, et font partie des collections du Département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, de l’Artothèque d’Annecy et de l'Artothèque de Caen, ainsi que de collections privées. Commissaire-invité de la Biennale de Mulhouse 2018, il y a présenté l’exposition ATTRACTIONS#2018.


This exhibition originates in a disappearance. Isn’t the specific nature of photography to make the present and the past, appearance and disappearance appear simultaneously? So how can that be the end? Isn’t photography more about the future?

Perceiving photography as a place of passage, the exhibition gives great emphasis to books, a form that has a unique relationship with temporality. The passage of time unfurls in the emptiness and silences, in the space between the images, to allow the space of attraction/distance of the double page, and leafing through, simply turning the pages. Like in a photograph, the time of the book constantly shifts between end of the movement and resumption.

What happens to the end, after the end? Life becomes light. Light makes image.